
Le premier ministre Sébastien Lecornu vient d’annoncer que les tranches du barème de l’impôt sur le revenu ne seront pas revalorisées l’an prochain.
Avec la nouvelle donne, les personnes dont les revenus ont augmenté en 2025 et qui étaient jusqu’à présent exonérées, pourraient
devenir imposables.
Reprenant ce qui avait déjà été annoncé par le gouvernement Bayrou cet été, le
projet de loi de finances pour 2026 présenté par le nouveau Premier ministre
Sébastien Lecornu ne prévoit pas d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur
l’inflation, comme c’est traditionnellement le cas chaque année. Et ce, alors même
que l’indice des prix à la consommation hors tabac devrait progresser de 1,3 % en
2026.
Le barème de l’impôt sur le revenu envisagé pour 2026 | |
Fraction du revenu imposable | Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 497 € | 0 % |
de 11 497 € à 29 315 € | 11 % |
de 29 315 € à 83 823 € | 30 % |
de 83 823 € à 180 294 € | 41 % |
au-delà de 180 294 € | 45 % |

Les tranches du barème des taux par défaut applicables sur option pour le prélèvement à la source ne seront pas non plus revalorisées.
En conséquence, si le budget 2026 est voté en l’état, les impôts des foyers dont les revenus ont progressé cette année vont mécaniquement augmenter l’an prochain. Quant aux ménages qui jusqu’à présent étaient exonérés, ils pourraient devenir imposables en 2026.
Selon Bercy, le rendement de ce gel du barème atteindra 1,9 milliard d’euros, mais il provoquera « 200 000 nouveaux entrants » au sein de l’impôt sur le revenu.
Focus : Où en est-on du Micro BIC?
Meublé non classé et chambres d’hôtes ayant basculé au régime réel de l’IR : sursis d’un an pour l’application des nouvelles règles au niveau social (Communiqué BOSS 04/09/2025)
L’administration annonce, dans un communiqué du BOSS, un sursis d’un an pour l’application des nouvelles règles sociales à la location meublée non classée (y compris la location saisonnière de la résidence principale ou secondaire) et les chambres d’hôtes.
Les loueurs peuvent continuer à bénéficier du régime simplifié du micro-social jusqu’au 31 décembre 2025 même en cas de dépassement des nouveaux seuils de micro de 15 000 € pour les locations saisonnières non classées et de 77 700 € pour les chambres d’hôtes. Une distorsion pourra alors exister alors entre le régime fiscal (réel sans option) et le régime social (micro).Toutefois, à compter du 1er janvier 2026, ces loueurs doivent se conformer aux nouvelles règles de seuil. En cas de dépassement, ils relèvent alors du régime réel, tant pour l’établissement de l’impôt sur le revenu que pour les cotisations sociales.

*Les chambres d’hôtes ne relèvent pas du régime fiscal de la location meublée, pour autant elles sont concernées par le seuil de revenus applicables à ces dernières pour l’application du régime micro-BIC (77 700 € avec un abattement de 50 %). En effet, bien qu’elles s’accompagnent des prestations parahotelières, elles ne sont pas concernées par le grand seuil de 188 700 € et l’abattement de 71 % applicables à l’activité de para-hôtellerie. C’est ce qu’ont précisé plusieurs réponses ministérielles (rédigées en termes identiques). Cette analyse n’était pas toujours partagée par les praticiens, jusqu’à la publication des réponses ministérielles.