Bourse : S’extraire de l’émotion du marché et se concentrer sur la valeur long-terme de l’entreprise

Nous ne cessons de le rappeler, le marché n’est que le lieu de fixation du prix d’une action. Il s’agit de la confrontation pleine d’émotion d’une offre et d’une demande. Certains veulent acheter des actions ; D’autres veulent en vendre ; Ils doivent réussir à trouver un accord sur le prix de cette transaction pour l’effectuer.
Lorsque, le nombre d’acheteurs est supérieur au nombre de vendeurs : Le prix des actions monte ;
Quand, le nombre de vendeurs est supérieur au nombre d’acheteurs : Le prix des actions baisse ;
Ce que l’on observe souvent, c’est que les vendeurs se précipitent et paniquent en constatant qu’il n’y a plus d’acheteurs. Les prix des actions s’effondrent alors et c’est le krach boursier.

C’est un peu comme si, vers 13H, au moment de la fin du marché, le producteur de légume s’apercevait qu’il n’a encore rien vendu. C’est la panique. La fin du marché approche, et il se retrouve avec un maximum de production invendue… Catastrophe ! Il doit brader son prix de vente pour espérer limiter la casse.
Cette « braderie » n’est autre que l’expression de l’impérieux besoin de liquidité de celui qui doit vendre !

Comme vous le savez il faut un lieu d’échange entre les acheteurs et les vendeurs d’actions : une Bourse.
Mais il ne faut pas croire que la bourse fixe la valeur des actions ; La bourse ne fait que constater le prix des actions, fruit de la confrontation entre acheteur et vendeur.
Des situations de déséquilibre du marché, comme nous l’expérimentons actuellement, une forte pression sur celui qui a besoin de vendre. Il est obligé d’accepter une forte baisse de son prix de vente pour financer son besoin d’argent.
On peut ainsi dire que la liquidité coute cher !

Ce marché est devenu un lieu de l’émotion, de la spontanéité et de besoins immédiats qui ne reflète en rien la valeur long-terme des entreprises.
Croyez-vous réellement que la valeur long-terme des entreprises, qui composent le CAC40 se soit effondrée de 38% depuis 1 mois et demi ? Peu plausible, sauf à croire que nous ne nous relèverons pas de cette crise sanitaire majeure.
On a coutume de ressortir ce graphique qui illustre assez bien les différentes phases du spéculateur. Selon vous, dans quelle phase sommes nous ?

Prychologie de l'investisseur

Ne pas confondre : Prix d’une action et Valeur de l’entreprise cotée.

 

La valeur d’une entreprise n’est pas déterminée par son cours de bourse mais par son modèle économique, par la qualité de ses dirigeants, par le talent et les compétences de ses salariés, son savoir-faire, sa capacité d’adaptation et au final par sa capacité à générer toujours plus de bénéfice à long terme.
Il faut distinguer, le spéculateur obsédé par le cours de bourse à 3 mois de l’investisseur obsédé par la capacité de l’entreprise à générer toujours plus de bénéfices dans 10 ans.
Cette « plus-value » long terme ne dépend pas de l’émotion à court terme des financiers et autres spéculateurs.
Très clairement, nos clients sont plutôt des investisseurs en quête de rendements pérennes.
L’investisseur long-terme doit ainsi réussir à profiter des excès du marché, en se départissant de ses émotions excessivement négatives, pour acheter à bon prix des actions, c’est à dire des parts d’entreprises dont la valeur long-terme est manifestement supérieure au prix proposé par les vendeurs en quête de liquidités sur le marché.
L’investisseur long-terme en action ne doit se poser qu’UNE seule question alors que les cours de bourse viennent de chuter de 38% en un mois et demi : Est ce que l’entreprise X sera capable de générer toujours plus de bénéfices après le règlement de la crise ? Est ce qu’elle sera capable de faire évoluer son modèle économique ? Son marché sera t’il toujours porteur dans 20 ans ?
Si la réponse est OUI, alors vous devez profiter de cet excès de pessimisme du marché pour devenir propriétaire dont vous considérez la valeur comme importante à long terme. Il ne s’agit pas de spéculer pour savoir si le cours de bourse va monter ou baisser dans 3 mois. Il s’agit d’investir pour les 5 à 10 prochaines années dans la capacité des entreprises à générer des bénéfices, à s’adapter, à innover…
Vous n’achèterez probablement pas les actions au plus bas, sauf si vous avez de la chance. Mais en tout état de cause, si vous n’investissez pas aujourd’hui, vous ne le ferez jamais car pour vous, ça ne sera jamais le bon moment.

 

Comment et pourquoi investir sur les marchés par les temps qui courent?

=>l’arbitrage entre les classes d’actifs :

Triptique

Afin de profiter du « rebond » à la suite d’un crack boursier, mieux vaut prendre l’ascenseur des actions que celui des autres actifs (obligations, immobilier, produits structurés).
Chaque classe d’actifs réagit différemment aux événements, et comporte sa propre « volatilité » (c’est à dire une propension à osciller plus ou moins fort à la hausse comme à la baisse):
– le fonds € n’a pas bougé, mais son rendement est affecté chaque année par les obligations qui le compose. Sa volatilité est nulle.
– les obligations ont baissé dans une moindre mesure, mais sont plus sujettes aux fluctuations des taux d’intérêts. La volatilité des obligations est moindre que celle des actions.
– l’immobilier (SCI dans les contrats d’assurances vies, SCPI) n’ont quant à elles pas bougé. Sa volatilité est faible, décorrélée des marchés financiers en général, calquée sur les cycles immobiliers plus longs. Toutefois, il est à craindre dans les mois à venir un impact sur le rendement 2020 en raison des demandes de suspension et de report des loyers par les entreprises mises en difficultés par l’épisode de confinement.
– les fonds actions (OPCVM) ont eux fortement baissé dans le sillage des places boursières. Leur volatilité est la plus forte: c’est la classe d’actif qui varie le plus fortement, le plus rapidement, le plus brutalement.
Ainsi, lorsque vous avez « amorti la casse » en étant sur une classe d’actifs qui a moins souffert que les actions, il peut être judicieux d’essayer de prendre position sur cette classe d’actif « massacrée » qui profiter de son rebond qui sera le plus fort, comme l’est sa baisse.

Ensuite, lorsque les marchés remontent, il faut savoir réduire son exposition, prendre ses plus-values, et renforcer les classes d’actifs moins volatiles comme le fonds euros, les actifs immobiliers, et obligataires.

Enfin, l’allocation d’actif pourra être complétée par des produits structurés (appelés également « fonds à formule ») offrant une protection sur le capital investi, une durée, un rendement déterminable et un couple rendement risque donné.

 

QUELLE METHODE S’ASTEINDRE POUR DETERMINER SON EXPOSITION ?

Tout d’abord nous avons déterminé avec vous votre surface d’investissement financiers.

Par la suite nous avons, sous votre contrôle, fixé des limites, cela correspond à votre « profil de risque » sur le patrimoine global.

Par contre rien ne vous empêche d’avoir plusieurs placements, et d’avoir certains contrats sécuritaires 100% fonds €, et d’autres contrats qui sont 100% actions dans la mesure où l’équilibre global est respecté.

La bonne combinaison repose dans l’équilibre entre :
– Disposer de suffisamment d’actifs liquides et disponibles à tout moment pour vos besoins court-terme, ou en cas d’incident (fonds €, livret A, LDD, PEL)
– Immobiliser le reliquat sur une période plus longue pour obtenir un meilleur rendement, sur des horizons 3-5-8-voire 10 ans : la contre partie du rendement est soit l’immobilisation, soit la volatilité, soit le risque, soit le ticket d’entrée.
– Équilibrer vos risques en combinant des actifs différents qui vont chacun avoir leur propres avantages, inconvénients, rendements et risques associés.

Concernant les actions, un dicton dit « qu’il faut acheter au son du canon et revendre au son du clairon » : Nous vous avons recommandé d’adapter vos investissements au contexte, les marchés étant cycliques par nature il y aura toujours des hausses, des baisses, le plus important étant de ne jamais investir au plus haut, et de ne pas vendre au plus bas (finance comportementale)
Vous l’aurez compris, en définitive, en matière d’épargne et d’allocation d’actif nous en revenons toujours au même adage et au bon sens : « il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier ».

 

Le parallèle avec les mesures de gestion prises par le cabinet AGM Consulting.

Il s’agit là d’une crise « inédite », comme l’était les précédentes en définitive, car chaque crise était différente : nouvelle technologie, crise financière, crise de la dette (Grèce), etc…
Les marchés financiers sont cycliques par nature, et sujet à ce type de crises ponctuelles qu’on appelle « des cygnes noirs » : des évènements imprévisibles, soudains, avec un impact mondial.
Il n’en demeure pas moins qu’après une crise, vient le temps du « recovering » (rattrapage), puis du retour à la normale, et tout cela repart pour un tour…

C’est pourquoi nous n’avions pas hésité à être très peu investis durant plusieurs mois car nous estimions que les marchés était fortement valorisés sans réel relais macro-économique, hormis la croissance mécanique des actifs d’investissements causés par les politiques monétaires accommodantes.
Nous attendions pour revenir sur les marchés durant un épisode de baisse important afin de vous faire investir sur des niveaux intéressants (nous n’en attendions pas tant), et ainsi prendre des positions pour un investissement moyen long terme (horizon 3-5 ans) …
Investir sur des marchés ayant fortement dévissés devient une formidable opportunité de pouvoir générer des plus values réelles sur ses placements, alors qu’ils sont au plus bas ou presque, en profitant de l’effet de « rebond », puis du retour à la normale une fois que les entreprises et les états ont pansé leurs plaies.

Une 1ère vague d’arbitrage a permis de reprendre des positions sur les valeurs européennes qui avaient fortement chuté, ainsi que sur un fonds dont l’objectif était de bénéficier du retour à la normale du baril de pétrole (AXA Or et Matière).
Une 2nd vague d’investissement est envisagée : si les marchés U.S. dévissent de façon importante en raison du Covid-19 (entrainant avec eux les places boursières européennes), nous désinvestirons les actifs immobiliers, et renforceront les actions européennes, et prendront positon sur des actions U.S.

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